Dans les Caraïbes, il existe environ 400 espèces endémiques d'un invertébré à corps plat et étroit, fourni d'une longue queue abdominale qui s'enroule sur elle-même et termine normalement sur un aiguillon raccordé à une paire de glandes vénéneuses. Il s'agit des redoutables scorpions, qui, malgré sa taille réduite, peuvent paralyser une personne lorsque celle-ci est à la portée de son dard.
Venin du scorpion aux fins thérapeutiques
En tout cas, des insectes comme lui habitent toute la planète. Ce qui est nouveau est que des chercheurs de la Faculté de Médecine de Guantánamo, Cuba, sont parvenus à transformer en science ce que jusqu'à présent, n'avait été qu'une tradition des habitants de la zone, à savoir, l'emploi du venin du scorpion aux fins thérapeutiques.
L'annonce du fait que le venin du redoutable scorpion -en particulier la espèce autochtone Rhopalurus junceus- a en effet des propriétés analgésiques et anti-inflammatoires a fait exploser l'intérêt des médecins pour la formulation orale du composé conseillé comme thérapie pour plusieurs sortes de
cancer (poumon, sein, col de l'utérus et prostate).
L'explication est que le venin du scorpion est composé d'une neurotoxine (clorotoxine) qui, même si dans son état natural agit sur le système nerveux, lorsque diluée en proportions appropriées a une incidence sur l'ADN des cellules malignes et multiplie par 60 les effets analgésiques de la morphine. Ces études ont de même été confortés par des experts brésiliens.
Les cubains travaillent toujours sur la formulation commerciale du médicament, mais le caractère effectif de leurs démarches ont éveillé l'intérêt aussi bien chez eux qu'ailleurs. Quoi qu'il en soit, il n'est toujours pas conseillé de se faire piquer par l'une de ces bestioles, car la douleur est énormissime et elle pourrait provoquer une sevère réaction allergique.