Lors de l'Antiquité, il était difficile de trouver des personnes dépassant la troisième ou quatrième décennie de vie. Il était tellement courant de tomber malade, d'avoir un accident ou de mourir violemment que la période qu'on connaît de nos jours comme vieillesse, appelée aussi par euphémisme "troisième âge", était pratiquement inconnue.
Aujourd'hui, l'espérance de vie a grimpé sensiblement et on a donc de réelles chances de dépasser les 80 ans. Et encore plus important, toujours en bonne
santé.
De récentes études assurent qu'à partir d'un certain âge, justement celle où quelques personnes affirment que l'on retombe en enfance, non seulement nos habitudes alimentaires empirent, mais aussi l'écosystème intestinal est altéré, ce qui favorise une mauvaise absorption de nutriments tellement importants comme le calcium ou les vitamines B et D, par exemple.
Des micro-organismes pour bien digérer et assimiler les nutriments
Toujours est-il que dans notre intestin, il y a plus de 100 billions de micro-organismes qui nous aident à bien digérer et assimiler les nutriments. Notre bien-être dépend en grande partie de cet ensemble de bactéries que l'on héberge. Quelques-unes de ces bactéries bienfaisantes nous aident à synthétiser activement les vitamines et à assimiler certains sucres, tels que le xylane et la cellobiose, présents chez les pommes et les carottes, par exemple. En plus, elles servent de barrière face aux attaques des germes pathogènes, et protègent l'organisme des effets négatifs générés par les déchets de la digestion ou provenant d'autres bactéries pathogènes, qui deviennent vraiment nuisibles et sont à l'origine de diarrhées, gastroentérite ou maladies encore plus sérieuses comme le
cancer de côlon.
Même si on ne connaît pas encore exactement cette microflore, on sait par contre qu'elle varie en fonction de l'âge et cela justifie amplement la bataille des nutritionnistes visant la découverte d'aliments plus attractifs et spécifiques pour chaque groupe d'âge, et particulièrement pour les personnes âgées, pour qui les aliments probiotiques, prébiotiques et symbiotiques semblent convenir à merveille.
Les aliments symbiotiques sont ceux qui combinent les bienfaits des aliments probiotiques – bactéries vivantes qui renforcent la flore intestinale- avec ceux des aliments prébiotiques – fibres solubles présentes chez les fruits et les légumes, et qui collaborent dans l'activité intestinale étant le substrat des bactéries qui habitent là -bas.
Les spécialistes assurent que ces types d'aliments rendent le système immunologique plus fort, inhibent les cancers de côlon et de vessie, optimisent l'action des traitements qui guérissent l'hypercholestérolémie, et améliorent la biodisponibilité de fer et de zinc, entre autres
minéraux.
Ces découvertes ouvrent évidemment de nouveaux segments de marché et les aliments qui recueillent ces caractéristiques deviennent plus chers. Mais la santé n'a pas de prix, et tant que l'on n'arrive pas à la situation utopique où l'homme ne produise que ce qui lui fait bien, faites un effort et apportez seulement de la santé à votre table.