La recherche d'un bronzage permanent est à l'ordre du jour. En fait, il y a de plus en plus des personnes qui deviennent dépendantes des rayons du soleil, et cela non seulement en été. Cette addiction au soleil, ou à défaut, aux cabines de bronzage, est dénommée tanorexie.
Il s'agit d'un trouble mental, puisque, tout comme dans le cas de la vigorexie, où l'atteint n'a jamais l'impression que son corps ait acquis le degré de musculation approprié, dans le cas de l'addiction au bronzage,
la victime ayant une vision dénaturé de soi, n'a jamais l'impression d'être assez bronzée.Un trouble en plein essor
Lors de la 12ème Journée Nationale de Prévention et de Dépistage des Cancers de la Peau, qui s'est déroulée le 27 mai 2010, plusieurs centaines de dermatologues provenant de tous les coins de la France se sont mobilisés. Ils sont tous d'accord sur le fait que le développement des loisirs de plein air et la mode du bronzage ont fait augmenter de façon spectaculaire les cas de mélanomes.
Ils expliquent que, même s'il y a de plus en plus des connaissances acquises sur
les risques de bronzer sans protection, surtout dans l'après-midi (de 12.00 à 16.00 heures), la mode du bronzage est trop enraciné dans la société occidentale et est à l'origine de ces pathologies. Pour eux, les problèmes dérivés de l'exposition au soleil représentent non seulement une question liée à l'esthétique mais aussi à la santé.
Cancer de la peau
Selon une étude de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS), l'augmentation annuelle moyenne de l'incidence du
cancer de la peau est respectivement chez l'homme et chez la femme de +4,7 % et +3,4 % sur toute la période 1980-2005. Pour ce qui est des précautions face au soleil, 91 % disent en utiliser pour le moins une (crème solaire, chapeau, t-shirt, ou limitation de l'exposition entre 12 et 16 heures), mais ils ne sont plus que 8 % à prendre toutes ces précautions pour eux-mêmes.
En France, les phototypes 2 et 3 sont les plus répandus, ce qui veut dire que la plupart des sujets ont une relative fragilité vis-à -vis du soleil. En outre, il arrive souvent que les personnes ne connaissent pas leur phototype, ce qui est indispensable pour bien choisir leur crème solaire.
"Il faut appliquer une crème solaire protectrice (indice 20 au moins) à renouveler toutes les deux heures et après chaque bain et porter des vêtements protecteurs", prévient Philippe Abimelec, membre de la Société Française de Dermatologie.
De même, Abimelec remarque
qu'il est important aussi de détecter les mélanomes débutants, puisqu'un traitement précoce permet souvent d'assurer une guérison complète. Malgré le fait que les femmes aient plus de conscience sur les risques du soleil par rapport aux hommes et mettent plus de crème, elles s'y exposent bien plus souvent aussi.