Les femmes en âge reproductrice sont plus vulnérables au développement des troubles d'anxiété, par rapport aux hommes, à peu près
de 2 à 3 fois de plus. En fait, 17,5% des
femmes, face à 9,5% des hommes avaient souffert un quelconque trouble d'anxiété tout au long de sa vie, tandis que 8,7% des femmes, face à 3,8% des hommes avaient souffert d'un trouble d'anxiété lors de la dernière année.
Trouble d'anxiété chez la femme
Le fait d'être un homme ou une femme ne peut seulement avoir une influence sur la prévalence des troubles mentaux, mais aussi sur la manifestation et l'expression des symptômes, la volonté pour demander de l'assistance médicale ou
psychologique, le cours de la maladie, et voire la réponse au traitement.
Un ensemble de facteurs qui puissent expliquer la prédominance féminine chez les troubles d'anxiété a été identifié, ainsi que les différences entre les deux sexes chez d'autres troubles psychiatriques. Un groupe de ces facteurs seraient les psychosociales et les socioculturels, qui comprennent des différences en ce qui concerne le type d'affrontement de la personne, le rôle sexuel, la pauvreté, le niveau éducatif, l'état civil, le niveau de revenus, le soutien social, l'isolement social, les adversités lors de l'enfance, les changements sociaux, les normes culturelles et la vulnérabilité à l'exposition et la réaction face à des événements vitaux stressants.
D'autres facteurs qui suggèrent des différences entre sexes sont la prédisposition génétique, les traits de la personnalité, les hormones sexuelles, la réactivité endocrine face au
stress, les systèmes de neurotransmission et les déterminants neuropsychologiques. Il y a un consensus sur le fait que les facteurs psychosociaux et socioculturels ne peuvent pas expliquer toutes les différences observées entre les deux sexes, et qu'au vu de la cohérence des découvertes chez les différents groupes culturels, on conclut que les différences liés au genre chez les taux des troubles psychiatriques
sont en grande partie psychobiologiques.
Il y a de solides preuves qu'il existe des différences entre les deux sexes concernant l'anatomie cérébrale, la neurochimie et les patrons d'activation et de réponse aux stimulations ambiants, ainsi que des différences par rapport à la physiologie et à la physiopathologie d'autres systèmes corporels, des différences qui peuvent avoir une influence dans l'origine des troubles psychiatriques.